samedi 20 septembre 2008

Désalpe à Fouly et promenade au grand col du St-Bernard!

Samedi,20 septembre 2008
Le soleil est radieux malgré la petite bise d'automne. Nicolas vient nous chercher, Dianne et moi, pour assister à la Désalpe qui est la fête la plus connue des fêtes traditionnelles de montagne. C'est à la fin septembre et au début octobre que plusieurs endroits célèbrent cette fête qui est la descente des troupeaux des alpages.Il parait que dans le canton de Fribourg,les plus importantes sont Semsales, Charmey, Schwarzsee et Albeuve.Nous, nous rendons, dans le Valais, à la 11ième édition de la fête de l'arrivée des vaches fleuries du Val Ferret à La Fouly. Ayant passé environ quatre mois dans les montagnes, elles regagnent la plaine. Mais que veut dire alpage et désalpe? Pour mieux comprendre ce rite traditionnel,je vous partage un extrait de mes recherches sur le sujet...«Aujourd'hui sur l'alpage. Dans les alpages du Val Ferret, l'herbage est propriété de la Bourgeoisie tandis que les bâtiments et leur entretien est à la charge des consorts. Pour l'entretien du patrimoine bâti, les collectivités participent financièrement à la réfection des locaux d' habitation, des étables, des routes d'accès, des installations de purinages, etc.L'estivage, période durant laquelle les vaches sont alpées, dure environ 1 00 jours. Cela libère le paysan qui peut ainsi engranger la réserve de foin pour l' hiver. Ce fourrage de base étant gratuit, cela représente un apport économiquement intéressant.Un alpage est exploité en commun. 3 à 5 employés (fromager, maître berger et berger) y travaillent. Ils sont nourris, logés et tous les jours sont comptés comme journée de travail.Le coût journalier d'une vache sur l'alpage est de l'ordre de 6 à 7 francs. Une contribution fédérale est versée pour l'entretien de l'alpage à chaque vache qui passe l'été sur l'alpage.
Une vache en lactation produit environ 500 kg de lait par été.100 kg de lait donnent:11 kg de fromage (se conserve)3,5 kg de sérac (périssable à court terme)
En fonction de l'herbage, du travail du fromager, du soin apporter aux fromages, chaque alpage caractérise et "type" les produits qu'il fabrique.A la fin de l'estivage (désalpe) le produit de l'alpage est partagé entre chaque propriétaire. Suite à cette répartition, le propriétaire vend son produit ou le garde.
L'alpage joue également un rôle culturel. C'est un lieu de rencontre pour les agriculteurs. Lors de la montée à l'alpage (inalpe) c'est la fête. Au divertissement s'ajoute un climat de tension créé par la race d' Hérens et l'émulation que représente la mise en place de la hiérarchie au sein du troupeau(souvenir du combat des reines). Lors de la désalpe, cet esprit de fête est également présent, tout comme la fierté du paysan qui peut défiler au devant de sa vache décorée. On relève les mérites de le meilleure combattante, la reine de l'alpage, qui durant l'été a imposé sa force au reste du troupeau. On décore aussi celle qui a produit le plus de lait.»
La rindya »,ce beau mot patois vient du temps où les teneurs de montagne prenaient en location des vaches pour agrandir leur troupeau. Dans ce temps là, avec un troupeau de quarante à cinquante vaches le paysan pouvait fabriquer au moins un beau fromage tous les jours, même trois fromages en deux jours durant les premières semaines d’alpage. Alors, les paysans qui ne possédaient que vingt ou trente vaches en louaient pour composer un beau troupeau qui restait environ quatre mois dans les hauts alpages sans redescendre. En automne,
à la fin du mois de septembre, quand les hauts pâturages étaient broutés, le troupeau redescendait en plaine et c’est alors qu’on rendait à leur propriétaire les vaches louées. Et, c’est de là que vient ce beau mot patois: La Rindya.
Donc, dans le canton de Fribourg,à cette occasion, les armaillis( signifie, en patois gruérien, gardien de troupeau,berger)s'habillent de leur bredzon(terme en patois gruérien) et de leur dame vêtue de dzaquillon(patois gruérien).En Valais ou autres cantons,c'est un peu la même chose, sauf que les noms et le style des costumes sont différents. Les vaches, quant à elles, sont décorées de magnifiques cloches carillonnantes et de fleurs très colorées.Il y a aussi des génisses, des moutons et des chèvres qui se joignent au cortège avec fierté. Paysans, artisans, villageois, citadins et visiteurs de la Suisse et d'ailleurs ressentent en cette période automnale le désir de participer et partager ensemble cette honorable fête de la montagne et des armaillis. C’est pour beaucoup d’entre nous « un retour aux sources », à nos racines paysannes selon un participant... Par moments,nous arrêtons à un restaurant pour prendre un rafraîchissement,relaxer tout en écoutant le groupe qui joue cette belle musique avec le cor des Alpes et se promener tout simplement en admirant ces chalets typiques.Nous apprécions cette ambiance festive en écoutant cette agréable musique qui accompagne les pas de ces danseurs folkloriques de cet endroit et tout en dégustant différents fromages à raclette. Il est encore tôt et Nicolas nous propose différents scénarios de promenade. Nous optons pour nous rendre au col du Grand St-Bernard, situé à une altitude de 2472m.Qu'est-ce que c'est me direz-vous? Il faut savoir,tout d'abord, que le Pays du Saint-Bernard se situe au centre de l'Europe et permet depuis toujours le passage Nord-Sud des personnes et des biens jouant ainsi le rôle frontière entre la Suisse et l'Italie.Face à l'hospice,se présente sous nos yeux ce magnifique paysage que vous apercevez sur la photo de gauche.Le nom du mont en face est surnommé Le Pain de Sucre. Le mythique hospice du Grand Saint-Bernard avec ses chiens, symbolise l’accueil et la chaleur humaine perpétuée depuis des siècles par les chanoines du Grand St-Bernard. Ce col,nommé en premier lieu,«le col du Mont-Joux, lieu de passage privilégié des commerçants et des pèlerins, était le lieu de nombreux brigandages, notamment des Sarrasins qui occupaient la région depuis un demi-siècle. Saint-Bernard de Menthon, qui eut pitié des malheureux qui y mouraient régulièrement, obtint de l'évêque d'Aoste qu'une expédition délivre le lieu des brigands et que l'hospice détruit soit reconstruit (en l'an 968) pour héberger et secourir les voyageurs. C'est ainsi qu'en reconnaissance le col prit par la suite le nom de son bienfaiteur. L'Hospice fut ensuite placé sous la juridiction de l'évêque de Sion, préfet et comte du Valais. Cette particularité explique le fait que l'intégralité du col se situe aujourd'hui en territoire suisse. Ce col fut l'un des passages principaux des Alpes jusqu'au XIVe siècle et l'aménagement du col du Saint-Gothard. Le col du Grand-Saint-Bernard est maintenant connu pour son hospice et ses chiens homonymesIl n'y a pas que l'histoire de Bernard de Menthon et sa fondation qui retient mon attention mais aussi celle des chiens,autrefois appelés«Molosses».Ils auraient été introduits en Europe par les romains semble-t-il. Les traces de Saint-Bernard à poils courts,qui sont aujourd'hui, en voie de disparition, dateraient de 2500 ans tandis que ceux à poils longs arrivent en 1855.Il est indiqué que ces chiens apparurent au Monastère du Grand Saint-Bernard comme chiens de garde pour rechercher les voyageurs égarés dans la neige. Ce qui explique le musée et la présence de ces chiens,les descendants de Barry. Alors qui est Barry? «Barry est le Saint-Bernard le plus célèbre, car il a sauvé plus de 40 personnes. Il a sauvé une fois un enfant égaré dans une grotte de glace. Cet enfant était à moitié gelé. Barry le lécha jusqu' à ce qu' il reprenne conscience. Grâce à ses caresses, il lui fit comprendre qu'il devait s'accrocher à son cou et monter sur son dos. Barry mourut un jour qu' il allait chercher un homme égaré. Cet homme le vit arriver, la gueule grande ouverte. Il prit peur et frappa Barry de son bâton ferré. Barry tomba mort» Et pourquoi le petit tonneau à son cou, me direz-vous? Il est dit qu'un jour,pour s'amuser, un berger a placé sa gourde autour du cou de son chien. Ce qui lui a donné l'idée de fabriquer un petit tonneau de bois qui pouvait contenir une boisson chaude(tisane) quand le chien partait à la recherche des hommes.Cette expérience cessa lorsqu'on s'aperçut que le tonneau gênait beaucoup le chien dans ses déplacements dans la neige fraîche. Même si nous ne visitons pas les chiens, aujourd'hui,je suis contente de connaître leur histoire les ayant déjà visité l'autre jour à leur autre gîte. Continuant notre route,nous nous rendons à Champex-Lac;une petite promenade autour du lac et puis nous arrêtons prendre un breuvage chez Claudine,Léon et Stéphane. La fin d'après-midi nous attend déjà,il est temps de retourner à la maison où Nicolas se joint à nous pour le souper.Quelle belle journée! Merci, encore Nicolas, de nous impreigner de ce milieu pittoresque et invitant.
**ref. cahier d'information Au pays du Saint-Bernard, Google
**merci Dianne et Nicolas pour échange de certaines photos

samedi 13 septembre 2008

L'arrivée de Dianne chez-nous!

Vendredi, 12 septembre 2008
À tout hasard, la vie nous amène une nouvelle expérience qui nous fait plaisir de vivre! Dianne, la tante de Yann, vient s'intaller chez-nous temporairement;le temps de se trouver un emploi qui lui convient et de construire son nouveau p'tit nid personnel.Tout comme moi, Jacinthe et bien d'autres,elle aime rendre l'utile à l'agréable;accomplir un travail dans un environnement complètement différent et, par la même occasion,visiter,voyager,découvrir des contrées inconnues pendant ses moments libres.Puisque nous sommes à proximité de l'occident et de l'orient, la Suisse est un pays privilégié pour ces oiseaux migrateurs de notre pays lointain qu'est le Canada. S'intégrer dans un nouveau pays avec des lois aux structures différentes demandent une telle capacité d'adaptation qu'il faut être très bien motivé pour relever ce défi.T'accueillir,nous fait plaisir! Et pour souligner cette arrivée,Nicolas se joint à nous.C'est un souper bien réussi en bonne compagnie avec,en plus, Aline et Jacques, en visite chez-nous.Puisque nous avons traversé notre étape de l'arrivée et que nous savons tout le courage et la ténacité que cela demande,nous sommes heureux de parrainer Dianne. Chère Dianne, nous te souhaitons la bienvenue chez-nous. Que ce nouvel envol t'apporte lumière et bonheur!

vendredi 12 septembre 2008

À la rencontre d'Aline et Jacques!

Samedi,6 septembre 2008
Ce matin, Yann et moi terminons notre nuit de travail. Après le déjeûner, nous plongeons rapidement dans notre sommeil.Dring!Dring! C'est Nicolas qui arrive. Comme prévu, il vient chercher Yann pour une activité planifiée à Sierre avec Sébastien, leur compère. Quant à moi, je prépare la valise et je prends le train en direction de Bâle. Du haut de l'escalier à la Gare de Bâle,je repère Aline et Jacques,des amis de Rimouski, dans le grand hall d'entrée. Heureux de nous revoir, nous choisissons de quoi se concocter un excellent repas à la chambre. Bien rassasiés,nous nous retrouvons dans un bon lit tout douillet; les bras de Morphée ne sont pas loin pour nous enlacer.
Dimanche,7 septembre 2008
Après s'être réveillés, étirés et douchés suivis d'un délicieux déjeûner, nous quittons ce bel hôtel de Bâle pour nous diriger à la gare. Nous prenons le train en direction de Zurich. La madame contrôleure n'était pas contente de voir la Swisspass d'Aline et Jacques non estampillée.Elle a faillit leur coller une contravention leur disant qu'ils devaient lire au complet le billet. Même si nous étions trois à lui expliquer qu'ils avaient déjà présenté leurs billet à la gare et la préposée au guichet n'a jamais daigné y apposer le sceau.Fiou!!Ils l'ont échappé belle.Avis aux prochains qui viendront;il ne faudra pas oublier d'officialiser votre billet à la gare. À notre arrivée, la gare de Zurich m'impressionne.J'apprends qu'elle est la plus grande gare de Suisse où plus de 360,000 passagers y transitent quotidiennement.Il faut savoir,aussi, que Zurich est la capitale du Canton de Zurich, la première ville, en importance, par le nombre d'habitants (376,453) presque deux fois plus peuplée que Bâle ou Genève. Si l'allemand est la langue officielle de Zurich, il existe, paraît-il,un dialecte le Züridütsch,formé entre le XIIe et le XVe siècle qui emprunte un certain mélange de termes étrangers au français, italien, anglais...Cette cité très cosmopolite compte 30% d'étrangers.Faisant partie des villes mondiales, Zurich est un pôle économique, financier, scientifique et artistique international alors que Berne est la capitale administrative de la Confédération helvétique. Sur le plan géographique, Zurich se situe au nord-est de la Suisse, dans la partie est du plateau suisse, à l'extrémité nord du lac de Zurich et à environ 30km des Alpes. Il parait que la ville setrouve dans une ancienne vallée glaciaire, à 408m d'altitude, là où la rivière Limmat naît du lac de Zurich avant d'être rejointe par la Sihl, une autre rivière suisse. Il existe un troisième cours d'eau artificiel en forme de zig-zag, le Schanzengraben, qui fut aménagé pour protéger l'extension ouest de la ville au XVIIe et XVIIIe siècles.Nous apprenons,aussi, que Zurich est le berceau du protestantisme et est resté longtemps majoritairement protestante. Au fil des ans, la population de confession catholique-romaine s'est accrue au point de ratrapper en nombre la population protestante, aujourd'hui. Nous observons plusieurs églises et le Grossmünster est non seulement l'église principale de Zurich mais également le point de départ de la Réformation en Suisse alémanique sous l'égide de Huldrych Zwingli(1484-1531) et de Henrich Bullinger(1504-1575).C'est celle qui a deux tours sur la photo. L'église catholique que nous avons trouvé est la dernière visitée. Son décor coloré contraste avec celui plutôt sobre des églises protestantes. En déambulant dans les rues de la Schipfe,l'un des plus anciens quartiers de la ville, nous observons l'architecture des maisons, des églises... nous prenons une petite pause,au parc Lindenhof, un petit oasis de repos nous offrant une vue magnifique sur la rive droite de la Limmat et nous permettant de regarder des gens jouer aux échecs grandeur nature.Puis, nous sommes attirés par la musique d'un groupe qui pratique à l'intérieur de l'église St-Peter-Kirche.Son clocher de style roman de cette plus ancienne église paroissiale de Zurich possède le plus grand cadran d'Europe selon les écritures. Nous arrêtons par ici, puis par là.Le temps d'une pause-café,puis nous continuons notre chemin. Nous nous rendons à l'université puis, enfin, à la seule église catholique trouvée.Différente des autres, elle ne laisse pas indifférente. En se rapprochant de la gare, nous arrêtons souper au «Bierhalle Wolf». Malgré l'attrape-touriste de ce restaurateur,i-e,nous offrir un menu plus dispendieux que le choix proposé sous prétexte qu'il n'y en a plus quand nous sommes dans les premiers à commander,nous optons pour un autre choix à un prix équivalent. Ce garçon de table s'est bien rendu compte que nous avions compris le manège.Malgré tout,cet autre choix est très bon aussi. En plus, nous nous retrouvons dans une ambiance enjouée d'un groupe musical qui s'exécute sur la scène. Il se fait tard et nous retournons à notre hôtel, Le Coronado où notre lit nous offre la bienvenue.
Lundi,8 septembre 2008
Ce matin, nous quittons Zurich pour se rendre à Lucerne. Il parait que c'est une belle ville à visiter.Malheureusement, nous n'avons pu la visiter.C'est l'anecdote du jour ou «Bédardisme» comme dirait Patrick Doucet,l'un de mes anciens collègues rimouskois.Pour ceux qui ne le savent pas, il m'arrive,parfois, des histoires loufoques à ne pas en croire comme «marées hautes, marées basses», trop long à raconter, ici mais ceux ou celles, qui savent, vont bien en rire.Donc,au lieu de visiter Lucerne, nous nous rendons à Berne que nous avons failli loupé...Que s'est-il passé, finalement? À Zurich, trop pressés d'embarquer dans le train pour Lucerne, nous n'étions pas dans le bon train même si nous étions sur le bon quai. Légèrement en retard, le train dans lequel nous sommes embarqués est celui qui se rend dans une direction opposée. Revisant notre position,nous sommes d'accord pour visiter Berne; Lucerne sera un autre jour.Papotant tout au long du parcours, nous oublions de débarquer à Olten pour changer de train en direction de Berne.Par malheur, le contrôleur s'aperçoit de l'expiration de mon billet d'abonnement annuel demi-tarif.Il est gentil d'accepter mes explications sans me faire payer l'amende.Ici,il faut être en règle continuellement sinon cela risque de nous coûter très chère. J'attendais,donc, mon renouvellement par la poste sans m'être rendue compte de son expiration. Nous arrêtons à Neuchâtel pour modifier mon billet. J'en profites pour renouveler cet abonnement. Arrivés, finalement, à Berne,notre estomac crie famine. C'est le temps de goûter à la fameuse rösti du restaurant Le Mazot.C'est toujours aussi délicieux, peu importe le choix d'accompagnement. Passons l'après-midi à déambuler dans les rues célèbres avec ses arcades. Puisque c'est lundi, il y a bien des musées fermés mais nous explorons d'autres avenues proposées où le panorama de la ville ne laisse pas indifférent.Eblouis,nos yeux se réjouissent de contempler ce que Jacques s'exclame lorsqu'il aperçoit à l'horizon cette chaîne de montagne enneigée contrastant avec le paysage verdoyant.En route vers Lausanne, vous n'imaginez pas la tête de la contrôleure quand je lui sors mes cartes modifiées de mes allers-retours entre Bâle-Lausanne-Lucerne-Neuchâtel-Berne-Lausanne en plus de mon renouvellement. On aurait dit que je lui offrais un jeu de cartes.Aline et Jacques en sont témoins et n'oublierons pas de si tôt son expression. Ils en ri encore . Yann et Sébastien ne manquent pas de me taquiner quand nous leur racontons notre journée. Mes congés terminés,nos invités installés,les bras de Morphée ne se font pas prier.
***merci Jacques et Aline pour vos photos