Le soleil est radieux malgré la petite bise d'automne. Nicolas vient nous chercher, Dianne et moi, pour assister à la Désalpe qui est la fête la plus connue des fêtes traditionnelles de montagne. C'est à la fin septembre et au début octobre que plusieurs endroits célèbrent cette fête qui est la descente des troupeaux des alpages.Il parait que dans le canton de Fribourg,les plus importantes sont Semsales, Charmey, Schwarzsee et Albeuve.Nous, nous rendons, dans le Valais, à la 11ième édition de la fête de l'arrivée des vaches fleuries du Val Ferret à La Fouly. Ayant passé environ quatre mois dans les montagnes, elles regagnent la plaine. Mais que veut dire alpage et désalpe? Pour mieux comprendre ce rite traditionnel,je vous partage un extrait de mes recherches sur le sujet...«Aujourd'hui sur l'alpage. Dans les alpages du Val Ferret, l'herbage est propriété de la Bourgeoisie tandis que les bâtiments et leur entretien est à la charge des consorts. Pour l'entretien du patrimoine bâti, les collectivités participent financièrement à la réfection des locaux d' habitation, des étables, des routes d'accès, des installations de purinages, etc.L'estivage, période durant laquelle les vaches sont alpées, dure environ 1 00 jours. Cela libère le paysan qui peut ainsi engranger la réserve de foin pour l' hiver. Ce fourrage de base étant gratuit, cela représente un apport économiquement intéressant.Un alpage est exploité en commun. 3 à 5 employés (fromager, maître berger et berger) y travaillent. Ils sont nourris, logés et tous les jours sont comptés comme journée de travail.Le coût journalier d'une vache sur l'alpage est de l'ordre de 6 à 7 francs. Une contribution fédérale est versée pour l'entretien de l'alpage à chaque vache qui passe l'été sur l'alpage.
Une vache en lactation produit environ 500 kg de lait par été.100 kg de lait donnent:11 kg de fromage (se conserve)3,5 kg de sérac (périssable à court terme)
En fonction de l'herbage, du travail du fromager, du soin apporter aux fromages, chaque alpage caractérise et "type" les produits qu'il fabrique.A la fin de l'estivage (désalpe) le produit de l'alpage est partagé entre chaque propriétaire. Suite à cette répartition, le propriétaire vend son produit ou le garde.
En fonction de l'herbage, du travail du fromager, du soin apporter aux fromages, chaque alpage caractérise et "type" les produits qu'il fabrique.A la fin de l'estivage (désalpe) le produit de l'alpage est partagé entre chaque propriétaire. Suite à cette répartition, le propriétaire vend son produit ou le garde.
L'alpage joue également un rôle culturel. C'est un lieu de rencontre pour les agriculteurs. Lors de la montée à l'alpage (inalpe) c'est la fête. Au divertissement s'ajoute un climat de tension créé par la race d' Hérens et l'émulation que représente la mise en place de la hiérarchie au sein du troupeau(souvenir du combat des reines). Lors de la désalpe, cet esprit de fête est également présent, tout comme la fierté du paysan qui peut défiler au devant de sa vache décorée. On relève les mérites de le meilleure combattante, la reine de l'alpage, qui durant l'été a imposé sa force au reste du troupeau. On décore aussi celle qui a produit le plus de lait.»
La rindya »,ce beau mot patois vient du temps où les teneurs de montagne prenaient en location des vaches pour agrandir leur troupeau. Dans ce temps là, avec un troupeau de quarante à cinquante vaches le paysan pouvait fabriquer au moins un beau fromage tous les jours, même trois fromages en deux jours durant les premières semaines d’alpage. Alors, les paysans qui ne possédaient que vingt ou trente vaches en louaient pour composer un beau troupeau qui restait environ quatre mois dans les hauts alpages sans redescendre. En automne,
à la fin du mois de septembre, quand les hauts pâturages étaient broutés, le troupeau redescendait en plaine et c’est alors qu’on rendait à leur propriétaire les vaches louées. Et, c’est de là que vient ce beau mot patois: La Rindya.Donc, dans le canton de Fribourg,à cette occasion, les armaillis( signifie, en patois gruérien, gardien de troupeau,berger)s'habillent de leur bredzon(terme en patois gruérien) et de leur dame vêtue de dzaquillon(patois gruérien).En Valais ou autres cantons,c'est un peu la même chose, sauf que les noms et le style des costumes sont différents. Les vaches, quant à elles, sont décorées de magnifiques cloches carillonnantes et de fleurs très colorées.Il y a aussi des génisses, des moutons et des chèvres qui se joignent au cortège avec fierté. Paysans, artisans, villageois, citadins et visiteurs de la Suisse et d'ailleurs ressentent en cette période automnale le désir de participer et partager ensemble cette honorable fête de la montagne et des armaillis. C’est pour beaucoup d’entre nous « un retour aux sources », à nos racines paysannes selon un participant... Par moments,nous arrêtons à un restaurant pour prendre un rafraîchissement,relaxer tout en écoutant le groupe qui joue cette belle musique avec le cor des Alpes et se promener tout simplement en admirant ces chalets typiques.Nous apprécions cette ambiance festive en écoutant cette agréable musique qui accompagne les pas de ces danseurs folkloriques de cet endroit et tout en dégustant différents fromages à raclette. Il est encore tôt et Nicolas nous propose différents scénarios de promenade. Nous optons pour nous rendre au col du Grand St-Bernard, situé à une altitude de 2472m.Qu'est-ce que c'est me direz-vous? Il faut savoir,tout d'abord, que le Pays du Saint-Bernard se situe au centre de l'Europe et permet depuis toujours le passage Nord-Sud des personnes et des biens jouant ainsi le rôle frontière entre la Suisse et l'Italie.Face à l'hospice,se présente sous nos yeux ce magnifique paysage que vous apercevez sur la photo de gauche.Le nom du mont en face est surnommé Le Pain de Sucre. Le mythique hospice du Grand Saint-Bernard avec ses chiens, symbolise l’accueil et la chaleur humaine perpétuée depuis des siècles par les chanoines du Grand St-Bernard. Ce col,nommé en premier lieu,«le col du Mont-Joux, lieu de passage privilégié des commerçants et des pèlerins, était le lieu de nombreux brigandages, notamment des Sarrasins qui occupaient la région depuis un demi-siècle. Saint-Bernard de Menthon, qui eut pitié des malheureux qui y mouraient régulièrement, obtint de l'évêque d'Aoste qu'une expédition délivre le lieu des brigands et que l'hospice détruit soit reconstruit (en l'an 968) pour héberger et secourir les voyageurs. C'est ainsi qu'en reconnaissance le col prit par la suite le nom de son bienfaiteur. L'Hospice fut ensuite placé sous la juridiction de l'évêque de Sion, préfet et comte du Valais. Cette particularité explique le fait que l'intégralité du col se situe aujourd'hui en territoire suisse. Ce col fut l'un des passages principaux des Alpes jusqu'au XIVe siècle et l'aménagement du col du Saint-Gothard. Le col du Grand-Saint-Bernard est maintenant connu pour son hospice et ses chiens homonymes.» Il n'y a pas que l'histoire de Bernard de Menthon et sa fondation qui retient mon attention mais aussi celle des chiens,autrefois appelés«Molosses».Ils auraient été introduits en Europe par les romains semble-t-il. Les traces de Saint-Bernard à poils courts,qui sont aujourd'hui, en voie de disparition, dateraient de 2500 ans tandis que ceux à poils longs arrivent en 1855.Il est indiqué que ces chiens apparurent au Monastère du Grand Saint-Bernard comme chiens de garde pour rechercher les voyageurs égarés dans la neige. Ce qui explique le musée et la présence de ces chiens,les descendants de Barry. Alors qui est Barry? «Barry est le Saint-Bernard le plus célèbre, car il a sauvé plus de 40 personnes. Il a sauvé une fois un enfant égaré dans une grotte de glace. Cet enfant était à moitié gelé. Barry le lécha jusqu' à ce qu' il reprenne conscience. Grâce à ses caresses, il lui fit comprendre qu'il devait s'accrocher à son cou et monter sur son dos. Barry mourut un jour qu' il allait chercher un homme égaré. Cet homme le vit arriver, la gueule grande ouverte. Il prit peur et frappa Barry de son bâton ferré. Barry tomba mort» Et pourquoi le petit tonneau à son cou, me direz-vous? Il est dit qu'un jour,pour s'amuser, un berger a placé sa gourde autour du cou de son chien. Ce qui lui a donné l'idée de fabriquer un petit tonneau de bois qui pouvait contenir une boisson chaude(tisane) quand le chien partait à la recherche des hommes.Cette expérience cessa lorsqu'on s'aperçut que le tonneau gênait beaucoup le chien dans ses déplacements dans la neige fraîche. Même si nous ne visitons pas les chiens, aujourd'hui,je suis contente de connaître leur histoire les ayant déjà visité l'autre jour à leur autre gîte. Continuant notre route,nous nous rendons à Champex-Lac;une petite promenade autour du lac et puis nous arrêtons prendre un breuvage chez Claudine,Léon et Stéphane. La fin d'après-midi nous attend déjà,il est temps de retourner à la maison où Nicolas se joint à nous pour le souper.Quelle belle journée! Merci, encore Nicolas, de nous impreigner de ce milieu pittoresque et invitant.
à la fin du mois de septembre, quand les hauts pâturages étaient broutés, le troupeau redescendait en plaine et c’est alors qu’on rendait à leur propriétaire les vaches louées. Et, c’est de là que vient ce beau mot patois: La Rindya.Donc, dans le canton de Fribourg,à cette occasion, les armaillis( signifie, en patois gruérien, gardien de troupeau,berger)s'habillent de leur bredzon(terme en patois gruérien) et de leur dame vêtue de dzaquillon(patois gruérien).En Valais ou autres cantons,c'est un peu la même chose, sauf que les noms et le style des costumes sont différents. Les vaches, quant à elles, sont décorées de magnifiques cloches carillonnantes et de fleurs très colorées.Il y a aussi des génisses, des moutons et des chèvres qui se joignent au cortège avec fierté. Paysans, artisans, villageois, citadins et visiteurs de la Suisse et d'ailleurs ressentent en cette période automnale le désir de participer et partager ensemble cette honorable fête de la montagne et des armaillis. C’est pour beaucoup d’entre nous « un retour aux sources », à nos racines paysannes selon un participant... Par moments,nous arrêtons à un restaurant pour prendre un rafraîchissement,relaxer tout en écoutant le groupe qui joue cette belle musique avec le cor des Alpes et se promener tout simplement en admirant ces chalets typiques.Nous apprécions cette ambiance festive en écoutant cette agréable musique qui accompagne les pas de ces danseurs folkloriques de cet endroit et tout en dégustant différents fromages à raclette. Il est encore tôt et Nicolas nous propose différents scénarios de promenade. Nous optons pour nous rendre au col du Grand St-Bernard, situé à une altitude de 2472m.Qu'est-ce que c'est me direz-vous? Il faut savoir,tout d'abord, que le Pays du Saint-Bernard se situe au centre de l'Europe et permet depuis toujours le passage Nord-Sud des personnes et des biens jouant ainsi le rôle frontière entre la Suisse et l'Italie.Face à l'hospice,se présente sous nos yeux ce magnifique paysage que vous apercevez sur la photo de gauche.Le nom du mont en face est surnommé Le Pain de Sucre. Le mythique hospice du Grand Saint-Bernard avec ses chiens, symbolise l’accueil et la chaleur humaine perpétuée depuis des siècles par les chanoines du Grand St-Bernard. Ce col,nommé en premier lieu,«le col du Mont-Joux, lieu de passage privilégié des commerçants et des pèlerins, était le lieu de nombreux brigandages, notamment des Sarrasins qui occupaient la région depuis un demi-siècle. Saint-Bernard de Menthon, qui eut pitié des malheureux qui y mouraient régulièrement, obtint de l'évêque d'Aoste qu'une expédition délivre le lieu des brigands et que l'hospice détruit soit reconstruit (en l'an 968) pour héberger et secourir les voyageurs. C'est ainsi qu'en reconnaissance le col prit par la suite le nom de son bienfaiteur. L'Hospice fut ensuite placé sous la juridiction de l'évêque de Sion, préfet et comte du Valais. Cette particularité explique le fait que l'intégralité du col se situe aujourd'hui en territoire suisse. Ce col fut l'un des passages principaux des Alpes jusqu'au XIVe siècle et l'aménagement du col du Saint-Gothard. Le col du Grand-Saint-Bernard est maintenant connu pour son hospice et ses chiens homonymes.» Il n'y a pas que l'histoire de Bernard de Menthon et sa fondation qui retient mon attention mais aussi celle des chiens,autrefois appelés«Molosses».Ils auraient été introduits en Europe par les romains semble-t-il. Les traces de Saint-Bernard à poils courts,qui sont aujourd'hui, en voie de disparition, dateraient de 2500 ans tandis que ceux à poils longs arrivent en 1855.Il est indiqué que ces chiens apparurent au Monastère du Grand Saint-Bernard comme chiens de garde pour rechercher les voyageurs égarés dans la neige. Ce qui explique le musée et la présence de ces chiens,les descendants de Barry. Alors qui est Barry? «Barry est le Saint-Bernard le plus célèbre, car il a sauvé plus de 40 personnes. Il a sauvé une fois un enfant égaré dans une grotte de glace. Cet enfant était à moitié gelé. Barry le lécha jusqu' à ce qu' il reprenne conscience. Grâce à ses caresses, il lui fit comprendre qu'il devait s'accrocher à son cou et monter sur son dos. Barry mourut un jour qu' il allait chercher un homme égaré. Cet homme le vit arriver, la gueule grande ouverte. Il prit peur et frappa Barry de son bâton ferré. Barry tomba mort» Et pourquoi le petit tonneau à son cou, me direz-vous? Il est dit qu'un jour,pour s'amuser, un berger a placé sa gourde autour du cou de son chien. Ce qui lui a donné l'idée de fabriquer un petit tonneau de bois qui pouvait contenir une boisson chaude(tisane) quand le chien partait à la recherche des hommes.Cette expérience cessa lorsqu'on s'aperçut que le tonneau gênait beaucoup le chien dans ses déplacements dans la neige fraîche. Même si nous ne visitons pas les chiens, aujourd'hui,je suis contente de connaître leur histoire les ayant déjà visité l'autre jour à leur autre gîte. Continuant notre route,nous nous rendons à Champex-Lac;une petite promenade autour du lac et puis nous arrêtons prendre un breuvage chez Claudine,Léon et Stéphane. La fin d'après-midi nous attend déjà,il est temps de retourner à la maison où Nicolas se joint à nous pour le souper.Quelle belle journée! Merci, encore Nicolas, de nous impreigner de ce milieu pittoresque et invitant.
**ref. cahier d'information Au pays du Saint-Bernard, Google
**merci Dianne et Nicolas pour échange de certaines photos