Ce matin,le soleil se montre le bout du nez sporadiquement. Pas de pluie pour l'instant! Nous quittons Cilaos en direction de St-Pierre.Tout au long de la route, nous a
Lundi,9 novembre 2009
Ce matin,le s
Mardi,10 novembre 2009
Ce matin, nous nous réveillons vers 4h45 .Nous enfilons rapidement nos vê
Mercredi, 11 novembre 2009
Ce matin, nos yeux s'ouvrent trop tôt. En avons-nous pris l'habitude? Le som
meil est parti, le soleil est de l
a partie. Donc, c'est un départ matinal où notre premier arrêt est au Col de Bellevue qui porte bien son nom. C'est la liaison entre la Plaine des Cafres et la Plaine des Palmistes où nous arrivons en fin d'avant-midi. L'ambiance ressemble aux journées du dimanche;les gens, qui se promènent, sont habillés,dans leurs plus beaux atouts. Tout est fermé y compris l'office du tourisme;c'est jour férié:l'armistice.Nous continuons
notre chemin jusqu'à Hell-Bo
urg dans le cirque de Salazie dont le décor nous enchante tout autant que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. Nous prenons un délicieux sandwich«salade de crabe»avec un thé aux litchis tout juste avant de causer avec un jeune routard,assis,non loin de nous. Très sympathique, ce parisien qui vient à peine de débarquer.Il travaille pendant une période temporaire et visite l'île lors des ses jours de co
ngé. Devant la maison Folio, Freddy a
rrive au même moment.Il sera notre guide que nous ne sommes pas prêts d'oublier.Son savoir, son humour, son sens de la répartie et même ses qualités d'artiste musical nous charment tout au long de la visite de cette maison créole avec son jardin. Dès la grille d'entrée, nous 
découvrons un kiosque datant de 1870,un potager installé sur une série de terrasses. Nous découvrons également toutes sortes de plantes:orchidées,anthuriums,allée de camélias centenaires,etc.Outre le jardin qui héberge une famille de tortues de différents âges, ce domaine,appartenu à de grandes familles venant se reposer,dont la dernière y habite encore. Freddy nous présente la maison, les essences utilisées pour sa construction, les principes architecturaux et l'art de vivre à la créole. Une attention toute particulière est accordée au toit en écailles ,une technique d'antan. Le propriétaire actuel anime une partie de cette présentation av
ec quelques guides. Nous avons,même
, droit à un moment musical ochestré par Freddy, notre guide tout aussi coloré.Cette visite nous apparaît incontournable et c'est notre coup de coeur de la journée.Nous poursuivons notre route jusqu'à Grand-Ilet,dernier village situé aux confins du Cirque de Salazie. C'est un point de départ important pour les randonnées du Cirque de Salazie. Enfin, nous retournons à Mare-Vieille-Place sur la commune de Salazie. Le Domaine des Songes,c'est l'hôtel où nous nous retrouvons pour se restaurer et y passer la nuit. Si nous avions à y revenir, c'est ici que nous retournerions sans hésiter. En plus d'un très bon service, nous jouissons d'un endroit paisible avec un décor grandiose du cirque, à part,bien entendu, les coqs qui chantent, parfois la nuit.
Jeudi,12 novembre 2009
Ce matin,le soleil est toujours parmi nous.De là où nous sommes,la vue à 360 degrés de ces montagnes majestueuses, est magnifique. Après le copieux déjeûner compris dans notre forfait, nous sommes prêts pour une nouvelle journée d'aventure! À notre départ,Il fait bien chaud et nous en p
rofitons car nous ne savons pas comment la météo sera e
n fin de journée dans la montagne. On verra...!Avant la sortie de cette belle région de Salazie où se dessinent sur notre route des gorges profondes de la rivière du Mât dont les parois vertigineuses, revêtues d'un tapis de verdure,apparaît la cascade de La Mariée,considérée comme un vrai joyau.Personnellement, je crois que le joyau doit être plus joli à voir en saison de pluie car, aujourd'hui, les filets d'eau qui sortent de cette paroi sont minces et n
ous devons laisse
r travailler notre imagination pour voir deviner ce voile. Nous ne nous sommes pas rendus au pied de cette cascade mais il parait qu'on y cultive du cresson à cet endroit et que l'eau ne jaillit pas seulement du haut de la falaise mais ressurgit également de son flanc en de multiples endroits par d'anciens conduits de lave. Continuons notre route,nous arrivons au centre commercial de St-Benoît.Pas trop dépaysés, nous sommes devant Cas
ino. Je pr
écise aux québécois que Casino est un centre commercial connu en Europe. Puisque c'est un jour tranquille pour nous et que le rasoir de Nicolas l'a lâché, pourquoi ne pas faire des petits achats? OH! Manüela! Je n'ai pu m'empêcher de caresser ces beaux petits cochons quand je les ai vus. Ce qui m'a permis d'avoir une pensée spéciale pour toi...!hi!Puis notre estomac qui commence à faire des siennes,nous amène à un restaurant du coin,«Au bon Pain» où c'est le temps d'essayer une fougasse. On dirait un calzone qui contient à l'intérieur du fromage, du jam
bon et des olives. Délicieux! Maintenant, où sont les téléph
ones qui semblent rares comme la monnaie de pape? Nous finissons par en trouver un qui nous permet de réserver une chambre d'hôtel pour demain aux alentours de St-André. En plus, il nous faut réserver notre visite à la maison de la vanille pour samedi. Enfin,nous pouvons poursuivre notre escapade à la Plaine des Palmistes où nous arrêtons au Domaine des Tourelles. Très joli,cet office du tourisme qui est,à la fois un bureau des renseignements locaux,un ensemble de plusieurs ateliers d'art et une boutique où le touriste peut se procurer différents objets susceptibles de l'intéresser. Brrr...! Incroyable! En peu de temps,la différence de température entre la côte et la montagne est grande.Il faisait si chaud à St-Benoît et ici, nous respirons l'air frais de la montagne. Nous comprenons que les gens,bien nantis d'antan
,
aimaient se retrouver dans cette fraîcheur pendant l'été.En fin d'après-midi,nous arrivons à Petite-Plaine où nous nous rendons au gîte de dernier recours. Le proprio nous reçoit gentiment.Peut-être, sommes-nous arrivés plus vite qu'il s'attendait car il tenait encore, dans ses bras, les draps de notre future chambre pour la nuit qui viendra. C'est un gîte en pleine campagne. Peut-être à cause de la température mais c'est le brouillard et l'humidité de la chambre est inconfortable.Le couple nous attend pour le souper où nous rencontrons un autre couple qui ne parle qu'allemand. Heureusement que Nicolas est là. C'est une occasion, pour lui, de pratiquer son allemand. Moi, je suis nulle mais comme vous vous en doutez ,sûrement,je ne manque pas l'occasion d'ajouter mon grain de sel en balbutiant mon anglais...hi!hi!Même si la cuisine est chargée de chaudrons, de casseroles et d'autres plats,j'ai mangé très peu. La dame nous a fait manger les plats de la veille et a servi autre chose pour l'autre couple...Vous comprenez que nous ne croyons pas y retourner.
Vendredi,13 novembre 2009
Cette nuit, je dors à peine ainsi que Nicolas,d'ailleurs. C'est humide et froid. Je m'installe dans mon drap de soie de voyage car je doute de la propreté des lieux et co
uvertures. À 4hres, le réveil-
matin n'a pas besoin de nous réveiller. Nous sommes,déjà,prêts à quitter cet endroit,juste le temps de ranger les valises. Inutile d'en dire plus...!Il fait,bien entendu,encore nuit. J'ai comme impression que la lune nous sourit et que les étoiles parsemées,ici et là, dans cette belle robe noire,nous font un clin d'oeil.Nous sommes en direction de la forêt de Bélouve où nous traversons cette belle forêt de tamarins des Hauts,exploitée par l'ONF(Office Nationale des Forêts),puis une forêt de cryptomérias avant d'arriver au gîte
de Bélouve,carrefour stratégique de la forêt. Il nous est c
onseillé de dormir là-bas avant de poursuivre notre balade pour le Trou de Fer. Pas de chance pour nous car tout est réservé. Ce qui explique pourquoi nous avons dû se lever si tôt. En plus, nous devons compter 3hres aller-retour car le vendredi, l'ONF ferme la barrière à midi pour le «week-end». Bref, après quelques minutes de marche, nous débutons notre balade à travers ses sentiers pavés de rondins et de fanjans souvent boueux en raison de cette forêt primaire. Nous sommes arrivés, enfin au Trou de Fer après 1h30 de marche. Ce c
anyon spectaculaire dans lequel se d
éversent de hautes chutes semblent être le plus beau spectacle naturel offert par La Réunion(volcan) selon le Routard et l'avis de plusieurs. Au moment où nous passons, le filet d'eau qui s'écoule d'en haut nous impressionne moins que le vol de l'hélicoptère qui s'en approche. Le retour est plus pénible car voulant prendre un trajet différent menant quand même au même endroit, nous nous sommes retrouvés dans un sentier beaucoup plus tortueux que celu
i de l'aller. Heureusement que nous avons nos bâtons d
e marche. Après un léger goûter sur la clôture de l'ONF avant sa fermeture,nous quittons cette belle forêt. Au niveau de la pointe du Bourbier, au nord de St-Benoît, la route bifurque vers l'intérieur des terres. Après avoir traversée Abondance,la route que nous empruntons quitte les champs de canne à sucre pour pénétrer dans la forêt profonde qui couvre les flancs des montagnes de Takamaka,puis grimpant toujours,elle surplombe la gorge de la rivière des Marsouins,invisible à cause du tapis végétal abondant. Enfin, après 10 km environ,nous arrivons sur un belvedère dominant un paysage d'une beauté à couper le souffle. Cette région sauvage parsemée de gorges,de pitons rocheux noyés dans les nuages et la végétation avec ses majestueuses cascades nous impressionne vraiment. Ce nouveau spectacle,qui s'offre à nos yeux, en vaut le détour.Il parait que Takamaka détient le record de pluviosité de La Réunion. Satisfaits de nos balades, nous poursuivons notre route qui nous mène à St-André tout en longeant le bord de mer.Un petit arr
êt à l'ombre des vacoas pour le
goûter du midi tout en admirant le bleu de l'océan nous détent sous cette bonne brise saline. Tout aurait été parfait s'il n'y avait pas eu ce camion venant décharger la terre sous nos yeux. En fin d'après-midi, nous passons devant le Temple Tamoul du Colosse, considéré comme le plus grand et le plus important de La Réunion. Alors, ce colosse vaut bien un coup d'oeil tout juste avant d'arriver à notre auberge de ce soir, «Le Royal Hindoustan». Le décor nous transporte dans un monde hindou. C'est notre baptême de cette cuisine délicieuse et raffinée à différents parfums. Nous sommes seuls à part un autre client assis à proximité.Le service est excellent et nous sommes bien chouchoutés...Cette auberge offre leur spécialité dans les banquets et quelques fois dépannent des badauds comme nous. Ce soir, nous ne tardons pas à dormir et le sommeil est bon!
Samedi,14 novembre 2009
Samedi,14 novembre 2009
Ce matin,nous attendons que notre corps se réveille pour récupérer de la ve
ille. Nous sommes en vacances, il ne
faut pas l'oublier. Après le déjeûner, nous quittons l'hôtel et vadrouillons dans le coeur de St-André où le marché grouille d'activités le samedi. Nous voici chez les Rouloff, producteurs de vanille depuis trois générations. À notre arrivée,un café-vanille nous est offert en attendant les retardataires. Puis madame Rouloff nous fait découvrir la plus célèbre orchidée du monde. Elle nous entretient sur leur technique de fécondation artificielle,découverte par Edmond Albius à l'âge de 12 ans en 1841.Comme
nt l'a
-t-il découvert? Madame Rouloff nous propose deux hypothèses;l'une est une vengeance vis-à-vis son maître, un jour,en touchant à ses fleurs préférées et l'autre est qu'il était surdoué? Devinez laquelle? La curiosité m'a poussé à en connaître davantage sur ce jeune surdoué. Esclave et orphelin de naissance,il est recueilli par Féréol Bellier Beaumont qui l'initie à l'horticulture et à la botanique.Peut-être n'est-il pas à l'origine de la première fécondation artificielle de la vanille( effectuée par Charles Morren en 1836),mais c'est plutôt lui qui en découvre le procédé pratique de la pollinisation,un p
rocédé qui a révolutionné la cult
ure de cette épice et qui a permis à La Réunion de devenir pour un temps le premier producteur mondial et le berceau de la diffusion d'un nouveau savoir-faire.Parce qu'elle est celle d'un enfant, noir et esclave en plus,la paternité de la découverte est contestée par les envieux. Certains botanistes y prétendent pendant que d'autres défendent vigoureusement le jeune Edmond. Malgré le soutien et le support de ses protecteurs, la controverse persiste toujours. Affranchi en 1848, Edmond meurt dans la misère. Poursuivant son exposé, madame Rouloff nous retrace les origines de cette orchidée grimpante du Mexique, déjà connue des Aztèques, son i
ntroduction à La Réunion vers 1819 et nous entretient des
différentes étapes de culture de cette espèce végétale ainsi que le mode sur tuteur ou sous-serre. Leur souci, aujourd'hui,c'est la relève car leur procédé est non mécanisé. Très intéressant d'apprendre ces mystères de la vanille que nous achetons en poudre ou en gousse à la suite de notre visite. L'extrait que nous achetons à l'épicerie est une procédure artificielle. Le saviez-vous? Puis,nous retournons gentiment sur St-Denis, nous promener le long du barachois, observer les joueurs de pétanques et la vie du samedi soir à St-Denis. Un marché est ouvert et l'animation ne manque pas. C'était notre dernière journée à La Réunion qui porte bien son nom. C'est la réunion de multiples ethnies qui se respectent et don
t l'influence s'imprègne
à différents niveaux tels les arts, la culture,la musique et la cuisine. Même si la France,devenue leur mère-patrie après les différentes guerres entre les anglais, hollandais et compagnies,aujourd'hui, le métissage de plusieurs générations résulte d'un peuple avec ses propres couleurs;les gens que nous avons rencontrés pendant notre séjour étaient bien gentils. En plus,nous ne pouvons oublier même s'il y a peu de plages,cette île aux multiples parfums avec ses paysages contrastes et sauvages.