vendredi 20 novembre 2009

Île de la Réunion «aux multiples parfums» Deuxième semaine!

Dimanche,8 novembre 2009
Ce matin,le soleil se montre le bout du nez sporadiquement. Pas de pluie pour l'instant! Nous quittons Cilaos en direction de St-Pierre.Tout au long de la route, nous apercevons, à plusieurs endroits, des traces de la pluie diluvienne des deux derniers jours; de petits et gros cailloux sur la route,des pelles mécaniques au travail pour la réfection de la route et des ralentissements à certains endroits . Nous bifurquons en direction de la Plaine-des-Grègues pour visiter la Maison du Curcuma.Peu avant d'y arriver,une manifestation est en cours et la route est barrée en raison de la Fête du Safran. Aussi bien, en profiter! Nous faisons le tour des kiosques. Après un petit goûter léger, nous nous rendons à la Maison du Curcuma où une petite vidéo nous explique le processus de transformation de la racine du curcuma et non le pistil du safran. Au fait,ces deux épices proviennent de la même fleur qu'est le safran.Ce dernier n'est pas exploité en raison de son nombre insuffisant. Par contre, l'autre jouit d'un cadre exceptionnel pour sa culture et ce, depuis des générations. Grègue,en créole, est une cafetière lontan. Le mini-cirque de la Plaine-des-Grègues, capitale du «safran-peï», est appelée ainsi à cause de ses sols très perméables à l'eau de pluie, qui s'infiltre et ne réapparaît que quelques km plus bas. Dans cette région, l'air est plus frais et c'est dans ce micro-climat que s'épanouit ce curcuma et favorise la culture d'autres produits comme le goyavier, le poivre, le massalé, l'arrow-roots,le gingembre et le citron,etc...Suite à cette présentation, une légère dégustation de différents produits nous est offert. Après quelques achats, nous retournons à la manifestation devenue festive. Nous restons un bon moment;nous ne pouvons qu'admirer les différents spectacles culturels et même de différents âges qui défilent sous nos yeux. L'après-midi avance bien et nous devons poursuivre notre route. Arrivés à St-Pierre, troisième ville après Saint-Denis et Saint-Paul,nous cherchons, en vain, notre hôtel «Les Crysalides» pour nous rendre compte qu'il a changé de nom entretemps et c'est devenu «Cap-Sud». Une fois après s'être réinstallés, nous partons à la découverte de ce nouvel espace. Malheureusement, le temps est insuffisant pour y demeurer quelques jours et y découvrir davantage. Alors,nous profitons du temps disponible que nous avons pour nous promener le long de la marina et de la plage où la promenade, qui longe l'océan, est garnie de «jardins de plage» avec des jeux aquatiques pour les enfants. Il y a même des rochers sur lesquels nous pouvons s'y arrêter un moment pour lire ou y faire une petite pause. La marina est magnifique à admirer avec tous ces beaux bateaux qui se mirent dans l'eau. Puis,après avoir admiré le coucher du soleil et s'être restauré, nous rentrons gentiment dans notre repaire pour être frais et dispos demain.
Lundi,9 novembre 2009
Ce matin,le soleil est avec nous. Nous quittons St-Pierre en direction de la côte sud-est jusqu'à St-Benoît, entrecoupés d'arrêts. Le littoral de l'est contraste avec celui de l'ouest;la région, peu après Saint-Joseph jusqu'à Ste-Rose,qu'autrefois les bourgeois de St-Denis ignoraient et,de plus, la surnommaient « la face cachée de la lune » nous plonge dans un univers totalement différent, dans celui du volcan où nous pouvons observer des fumeroles frais de la faible éruption du volcan de La Fournaise des jours récents.Il faut savoir que ce volcan crache,environ, une fois par année et ce type n'est pas dangereux. Les villages et les plages disparaissent sous nos yeux qui sont remplacés par des falaises,des coulées de lave dessinant des paysages désertiques.Nous loupons Souffleur d'Aubonne et Pointe de Table en raison d'un manque certain d'une visibilité adéquate des indications.Nous continuons notre chemin en admirant ce côté sauvage de l'île qui diffère grandement.Nous arrêtons à la Vierge au Parasol,plutôt,à l'emplacement où elle était située avant la coulée 2002. La nature est plus forte que tout;déjà les plantes se faufilent par ici et par là même dans un tel endroit.Nous la verrons à Notre-Dame-des-Laves où l'église fut épargnée par un phénomène physique et mécanique. Nous arrêtons également à l'Anse-des-Cascades où le décor est tout simplement magnifique, ne serait-ce que très épatant.Ce bel endroit, orné d'une adorable forêt de palmistes, entoure une muraille de pitons couverts par la végétation, d'où coulent de vertigineuses cascades en filets. Il y a ces curieux arbres nommés,vacoa avec ses fruits. J'espère qu'il ne m'en tombera pas un sur la tête...hi!hi!Comme toile de fond une petite anse garnie de galets volcaniques où repose quelques barques de pêcheurs. Ce cadre ravissant invite le joyeux promeneur à y faire de jolies balades. Nous, nous en profitons pour prendre un goûter. Continuant notre route, nous arrivons à Ste-Rose,un beau petit village où nous apercevons la fameuse église rebaptisée Notre-Dame-des-Laves.Elle fut épargnée lors de la coulée qui a traversé le village en 1977, submergeant quelques maisons au passage,dont la lave est restée figée autour de l'église. Puis un arrêt vaut bien un belle promenade sur ce pont suspendu, le plus grand de l'île permettant d'avoir un joli coup d'oeil sur la ravine et de franchir la rivière de l'Est...à pied. Car, bien entendu, cette construction pittoresque inventée en métropole et installée en 1894 n'est plus en service à cet endroit stratégique.À la suite,une halte s'impose à Ste-Anne car son église,classée monument historique,est une sorte d'édifice baraco-naïf.Rendus à St-Benoît,nous quittons le littoral pour bifurquer vers la Plaine-des-Palmistes.Le paysage varie d'une fois à l'autre par une multitude de virages nous faisant découvrir quelques villages à notre passage.C'est incroyable!Cette île est unique dans cet océan Indien! Quelle variété! Un arrêt à Bourg-Murat,dans la plaine des Cafres, oblige pour le plein d'essence. Et c'est ici que débute la montée vers le Gîte du Volcan.Pour y arriver, nous empruntons la route Forestière (RF5) qui nous offre un spectacle grandiose à certains moments... Après avoir traversé une forêt de conifères d'origine japonaise qui se raréfie,il nous est proposé sur la route plusieurs arrêts pour des points de vue panoramiques et ce, à différentes altitudes comme à Nez-de-Boeuf,le cratère de Commerson,etc.Hallucinant! Plus nous montons,l'environnement qui se dessine sous nos yeux, devient un environnement «désertique» avec ses scories rougeâtres...nous nous croyons sur la Lune,ma foi! Nous venons de traverser la Plaine des Sables et poursuivons encore quelques kilomètres pour arriver, enfin, au pas de Bellecombe où se termine la route. À nouveau, nous nous retrouvons dans un paysage contrastant avec celui que nous venons de passer.C'est ici que nous dormirons cette nuit et partagerons notre chambre avec un jeune couple de France;Marjorie et Cédric.Mais avant, un délicieux souper dans une ambiance festive nous attend!
Mardi,10 novembre 2009
Ce matin, nous nous réveillons vers 4h45 .Nous enfilons rapidement nos vêtements pour se rendre au belvedère du Pas de Bellecombe.À 2300m d'altitude, ce lieu privilégié nous permet d'observer le piton de La Fournaise,à son meilleur, au lever du soleil. C'est l'endroit où démarrent plusieurs randonnées dont celle qui permet de contourner les cratères de Dolomieu et de Bory.Comme l'éruption du Volcan fut récente, il nous est interdit de descendre à l'intérieur de l'enclos. Au retour, nous prenons le petit-déjeûner avec Marjorie et Cédric. Le temps de se préparer,nous débutons une belle balade tout au long de cet enclos jusqu'au Nez-coupé de Tremblet qui devait durer 4 heures aller-retour s'extensionne jusqu'à 5 heures. Encore là, les indications ne correspondent pas tout-à-fait à la réalité en fonction des changements du terrain, de la météo mais bon,cela nous permet quand même de jouir d'un cadre de paysages diversifiés; impression d'être dans la jungle ou dans un désert. Comme les nuages s'annoncent rapidement avec une visibilité quasi nulle,au deux tiers de notre randonnée, nous rebroussons chemin avec la découverte de nouveaux muscles au niveau des genoux. Contents d'être arrivés,un petit goûter fut bienvenue. À tout hasard, sur le chemin du retour, nous assistons à un sauvetage par hélicoptère comme à la télévision. Bravo à toute l'équipe! C'est grâce à tous les maillons de la chaîne que nous pouvons sauver des gens dans des situations assez difficiles qui ne cesseront jamais de bien les bénir. Revenus de nos émotions,nous poursuivons vers Bourg-Murat,porte d'accès vers le Volcan qui est le bourg le plus important de la plaine des Cafres après Le Tampon.Nous nous retrouvons à la Maison du Volcan,un musée exceptionnel.Ce musée à l'allure futuriste et à la forme d'un volcan en verre,acier et pierre volcanique,doit sa conception à Katia et Maurice Krafft, un couple de volcanologues français morts en 1991 lors d'une éruption au Japon. En plus, d'expositions permanentes, temporaires,de spectacles audiovisuels et d'une galerie d'art, ce centre de documentation scientifique détaille sous diverses formes la naissance tumultueuse de l'île et nous présente et nous informe sur tous les volcans existants de la planète.C'est un laboratoire fascinant à découvrir. Le temps nous ramène sur la route vers St-Pierre où nous logerons, à nouveau, au même hôtel, le Cap-Sud. Fatigués de notre randonnée, un léger souper au bord de la plage nous fait rentrer rapidement à l'hôtel.Pour couronner la journée, c'est une bonne douche froide qui nous attend!Problème d'eau chaude, à ce qu'il parait!
Mercredi, 11 novembre 2009
Ce matin, nos yeux s'ouvrent trop tôt. En avons-nous pris l'habitude? Le sommeil est parti, le soleil est de la partie. Donc, c'est un départ matinal où notre premier arrêt est au Col de Bellevue qui porte bien son nom. C'est la liaison entre la Plaine des Cafres et la Plaine des Palmistes où nous arrivons en fin d'avant-midi. L'ambiance ressemble aux journées du dimanche;les gens, qui se promènent, sont habillés,dans leurs plus beaux atouts. Tout est fermé y compris l'office du tourisme;c'est jour férié:l'armistice.Nous continuons notre chemin jusqu'à Hell-Bourg dans le cirque de Salazie dont le décor nous enchante tout autant que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant. Nous prenons un délicieux sandwich«salade de crabe»avec un thé aux litchis tout juste avant de causer avec un jeune routard,assis,non loin de nous. Très sympathique, ce parisien qui vient à peine de débarquer.Il travaille pendant une période temporaire et visite l'île lors des ses jours de congé. Devant la maison Folio, Freddy arrive au même moment.Il sera notre guide que nous ne sommes pas prêts d'oublier.Son savoir, son humour, son sens de la répartie et même ses qualités d'artiste musical nous charment tout au long de la visite de cette maison créole avec son jardin. Dès la grille d'entrée, nous découvrons un kiosque datant de 1870,un potager installé sur une série de terrasses. Nous découvrons également toutes sortes de plantes:orchidées,anthuriums,allée de camélias centenaires,etc.Outre le jardin qui héberge une famille de tortues de différents âges, ce domaine,appartenu à de grandes familles venant se reposer,dont la dernière y habite encore. Freddy nous présente la maison, les essences utilisées pour sa construction, les principes architecturaux et l'art de vivre à la créole. Une attention toute particulière est accordée au toit en écailles ,une technique d'antan. Le propriétaire actuel anime une partie de cette présentation avec quelques guides. Nous avons,même, droit à un moment musical ochestré par Freddy, notre guide tout aussi coloré.Cette visite nous apparaît incontournable et c'est notre coup de coeur de la journée.Nous poursuivons notre route jusqu'à Grand-Ilet,dernier village situé aux confins du Cirque de Salazie. C'est un point de départ important pour les randonnées du Cirque de Salazie. Enfin, nous retournons à Mare-Vieille-Place sur la commune de Salazie. Le Domaine des Songes,c'est l'hôtel où nous nous retrouvons pour se restaurer et y passer la nuit. Si nous avions à y revenir, c'est ici que nous retournerions sans hésiter. En plus d'un très bon service, nous jouissons d'un endroit paisible avec un décor grandiose du cirque, à part,bien entendu, les coqs qui chantent, parfois la nuit.
Jeudi,12 novembre 2009
Ce matin,le soleil est toujours parmi nous.De là où nous sommes,la vue à 360 degrés de ces montagnes majestueuses, est magnifique. Après le copieux déjeûner compris dans notre forfait, nous sommes prêts pour une nouvelle journée d'aventure! À notre départ,Il fait bien chaud et nous en profitons car nous ne savons pas comment la météo sera en fin de journée dans la montagne. On verra...!Avant la sortie de cette belle région de Salazie où se dessinent sur notre route des gorges profondes de la rivière du Mât dont les parois vertigineuses, revêtues d'un tapis de verdure,apparaît la cascade de La Mariée,considérée comme un vrai joyau.Personnellement, je crois que le joyau doit être plus joli à voir en saison de pluie car, aujourd'hui, les filets d'eau qui sortent de cette paroi sont minces et nous devons laisser travailler notre imagination pour voir deviner ce voile. Nous ne nous sommes pas rendus au pied de cette cascade mais il parait qu'on y cultive du cresson à cet endroit et que l'eau ne jaillit pas seulement du haut de la falaise mais ressurgit également de son flanc en de multiples endroits par d'anciens conduits de lave. Continuons notre route,nous arrivons au centre commercial de St-Benoît.Pas trop dépaysés, nous sommes devant Casino. Je précise aux québécois que Casino est un centre commercial connu en Europe. Puisque c'est un jour tranquille pour nous et que le rasoir de Nicolas l'a lâché, pourquoi ne pas faire des petits achats? OH! Manüela! Je n'ai pu m'empêcher de caresser ces beaux petits cochons quand je les ai vus. Ce qui m'a permis d'avoir une pensée spéciale pour toi...!hi!Puis notre estomac qui commence à faire des siennes,nous amène à un restaurant du coin,«Au bon Pain» où c'est le temps d'essayer une fougasse. On dirait un calzone qui contient à l'intérieur du fromage, du jambon et des olives. Délicieux! Maintenant, où sont les téléphones qui semblent rares comme la monnaie de pape? Nous finissons par en trouver un qui nous permet de réserver une chambre d'hôtel pour demain aux alentours de St-André. En plus, il nous faut réserver notre visite à la maison de la vanille pour samedi. Enfin,nous pouvons poursuivre notre escapade à la Plaine des Palmistes où nous arrêtons au Domaine des Tourelles. Très joli,cet office du tourisme qui est,à la fois un bureau des renseignements locaux,un ensemble de plusieurs ateliers d'art et une boutique où le touriste peut se procurer différents objets susceptibles de l'intéresser. Brrr...! Incroyable! En peu de temps,la différence de température entre la côte et la montagne est grande.Il faisait si chaud à St-Benoît et ici, nous respirons l'air frais de la montagne. Nous comprenons que les gens,bien nantis d'antan, aimaient se retrouver dans cette fraîcheur pendant l'été.En fin d'après-midi,nous arrivons à Petite-Plaine où nous nous rendons au gîte de dernier recours. Le proprio nous reçoit gentiment.Peut-être, sommes-nous arrivés plus vite qu'il s'attendait car il tenait encore, dans ses bras, les draps de notre future chambre pour la nuit qui viendra. C'est un gîte en pleine campagne. Peut-être à cause de la température mais c'est le brouillard et l'humidité de la chambre est inconfortable.Le couple nous attend pour le souper où nous rencontrons un autre couple qui ne parle qu'allemand. Heureusement que Nicolas est là. C'est une occasion, pour lui, de pratiquer son allemand. Moi, je suis nulle mais comme vous vous en doutez ,sûrement,je ne manque pas l'occasion d'ajouter mon grain de sel en balbutiant mon anglais...hi!hi!Même si la cuisine est chargée de chaudrons, de casseroles et d'autres plats,j'ai mangé très peu. La dame nous a fait manger les plats de la veille et a servi autre chose pour l'autre couple...Vous comprenez que nous ne croyons pas y retourner.
Vendredi,13 novembre 2009
Cette nuit, je dors à peine ainsi que Nicolas,d'ailleurs. C'est humide et froid. Je m'installe dans mon drap de soie de voyage car je doute de la propreté des lieux et couvertures. À 4hres, le réveil-matin n'a pas besoin de nous réveiller. Nous sommes,déjà,prêts à quitter cet endroit,juste le temps de ranger les valises. Inutile d'en dire plus...!Il fait,bien entendu,encore nuit. J'ai comme impression que la lune nous sourit et que les étoiles parsemées,ici et là, dans cette belle robe noire,nous font un clin d'oeil.Nous sommes en direction de la forêt de Bélouve où nous traversons cette belle forêt de tamarins des Hauts,exploitée par l'ONF(Office Nationale des Forêts),puis une forêt de cryptomérias avant d'arriver au gîte de Bélouve,carrefour stratégique de la forêt. Il nous est conseillé de dormir là-bas avant de poursuivre notre balade pour le Trou de Fer. Pas de chance pour nous car tout est réservé. Ce qui explique pourquoi nous avons dû se lever si tôt. En plus, nous devons compter 3hres aller-retour car le vendredi, l'ONF ferme la barrière à midi pour le «week-end». Bref, après quelques minutes de marche, nous débutons notre balade à travers ses sentiers pavés de rondins et de fanjans souvent boueux en raison de cette forêt primaire. Nous sommes arrivés, enfin au Trou de Fer après 1h30 de marche. Ce canyon spectaculaire dans lequel se déversent de hautes chutes semblent être le plus beau spectacle naturel offert par La Réunion(volcan) selon le Routard et l'avis de plusieurs. Au moment où nous passons, le filet d'eau qui s'écoule d'en haut nous impressionne moins que le vol de l'hélicoptère qui s'en approche. Le retour est plus pénible car voulant prendre un trajet différent menant quand même au même endroit, nous nous sommes retrouvés dans un sentier beaucoup plus tortueux que celui de l'aller. Heureusement que nous avons nos bâtons de marche. Après un léger goûter sur la clôture de l'ONF avant sa fermeture,nous quittons cette belle forêt. Au niveau de la pointe du Bourbier, au nord de St-Benoît, la route bifurque vers l'intérieur des terres. Après avoir traversée Abondance,la route que nous empruntons quitte les champs de canne à sucre pour pénétrer dans la forêt profonde qui couvre les flancs des montagnes de Takamaka,puis grimpant toujours,elle surplombe la gorge de la rivière des Marsouins,invisible à cause du tapis végétal abondant. Enfin, après 10 km environ,nous arrivons sur un belvedère dominant un paysage d'une beauté à couper le souffle. Cette région sauvage parsemée de gorges,de pitons rocheux noyés dans les nuages et la végétation avec ses majestueuses cascades nous impressionne vraiment. Ce nouveau spectacle,qui s'offre à nos yeux, en vaut le détour.Il parait que Takamaka détient le record de pluviosité de La Réunion. Satisfaits de nos balades, nous poursuivons notre route qui nous mène à St-André tout en longeant le bord de mer.Un petit arrêt à l'ombre des vacoas pour le goûter du midi tout en admirant le bleu de l'océan nous détent sous cette bonne brise saline. Tout aurait été parfait s'il n'y avait pas eu ce camion venant décharger la terre sous nos yeux. En fin d'après-midi, nous passons devant le Temple Tamoul du Colosse, considéré comme le plus grand et le plus important de La Réunion. Alors, ce colosse vaut bien un coup d'oeil tout juste avant d'arriver à notre auberge de ce soir, «Le Royal Hindoustan». Le décor nous transporte dans un monde hindou. C'est notre baptême de cette cuisine délicieuse et raffinée à différents parfums. Nous sommes seuls à part un autre client assis à proximité.Le service est excellent et nous sommes bien chouchoutés...Cette auberge offre leur spécialité dans les banquets et quelques fois dépannent des badauds comme nous. Ce soir, nous ne tardons pas à dormir et le sommeil est bon!
Samedi,14 novembre 2009
Ce matin,nous attendons que notre corps se réveille pour récupérer de la veille. Nous sommes en vacances, il ne faut pas l'oublier. Après le déjeûner, nous quittons l'hôtel et vadrouillons dans le coeur de St-André où le marché grouille d'activités le samedi. Nous voici chez les Rouloff, producteurs de vanille depuis trois générations. À notre arrivée,un café-vanille nous est offert en attendant les retardataires. Puis madame Rouloff nous fait découvrir la plus célèbre orchidée du monde. Elle nous entretient sur leur technique de fécondation artificielle,découverte par Edmond Albius à l'âge de 12 ans en 1841.Comment l'a-t-il découvert? Madame Rouloff nous propose deux hypothèses;l'une est une vengeance vis-à-vis son maître, un jour,en touchant à ses fleurs préférées et l'autre est qu'il était surdoué? Devinez laquelle? La curiosité m'a poussé à en connaître davantage sur ce jeune surdoué. Esclave et orphelin de naissance,il est recueilli par Féréol Bellier Beaumont qui l'initie à l'horticulture et à la botanique.Peut-être n'est-il pas à l'origine de la première fécondation artificielle de la vanille( effectuée par Charles Morren en 1836),mais c'est plutôt lui qui en découvre le procédé pratique de la pollinisation,un procédé qui a révolutionné la culture de cette épice et qui a permis à La Réunion de devenir pour un temps le premier producteur mondial et le berceau de la diffusion d'un nouveau savoir-faire.Parce qu'elle est celle d'un enfant, noir et esclave en plus,la paternité de la découverte est contestée par les envieux. Certains botanistes y prétendent pendant que d'autres défendent vigoureusement le jeune Edmond. Malgré le soutien et le support de ses protecteurs, la controverse persiste toujours. Affranchi en 1848, Edmond meurt dans la misère. Poursuivant son exposé, madame Rouloff nous retrace les origines de cette orchidée grimpante du Mexique, déjà connue des Aztèques, son introduction à La Réunion vers 1819 et nous entretient des différentes étapes de culture de cette espèce végétale ainsi que le mode sur tuteur ou sous-serre. Leur souci, aujourd'hui,c'est la relève car leur procédé est non mécanisé. Très intéressant d'apprendre ces mystères de la vanille que nous achetons en poudre ou en gousse à la suite de notre visite. L'extrait que nous achetons à l'épicerie est une procédure artificielle. Le saviez-vous? Puis,nous retournons gentiment sur St-Denis, nous promener le long du barachois, observer les joueurs de pétanques et la vie du samedi soir à St-Denis. Un marché est ouvert et l'animation ne manque pas. C'était notre dernière journée à La Réunion qui porte bien son nom. C'est la réunion de multiples ethnies qui se respectent et dont l'influence s'imprègne à différents niveaux tels les arts, la culture,la musique et la cuisine. Même si la France,devenue leur mère-patrie après les différentes guerres entre les anglais, hollandais et compagnies,aujourd'hui, le métissage de plusieurs générations résulte d'un peuple avec ses propres couleurs;les gens que nous avons rencontrés pendant notre séjour étaient bien gentils. En plus,nous ne pouvons oublier même s'il y a peu de plages,cette île aux multiples parfums avec ses paysages contrastes et sauvages.

2 commentaires:

Fabienne a dit…

Salut Hélène

aujourd'hui 18 décembre

Bonne Fête.

Je ne peux pas t'envoyer de carte, j'ai perdue ton adresse. Passe une bonne journée et amuse-toi.

Fabienne

Manüe et Ray a dit…

Ahhhhhhhh En lisant seulement aujourd'hui ton blog, je me rends compte que j'ai oublié ta fête. Quelle amie je fais..... pas brillant. Donc, je vais essayer de me faire pardonner en te souhaitant une très bonne fête en retard. (très en retard).
Comme toujours ton blog est "full" interessant. les noms des différentes places sont évocateurs et surtout enchantent et nous donne le goût d'en savoir plus.

Eh pas pire les petits cochons, pas si petits que ça... mais ils semblent magnifiques. Décidément peu importe où l'on va dans le monde, il y aura toujours des cochons. Trop cool!!!!!

Que la vanille devait sentir bon et je suis bien persuadée que la prochaine fois que tu vas t'en servir à Lausanne, juste par son odeur tu seras à nouveau à la Réunion. Tes photos sont magnifiques Bravo c'est bien intéressant de voyager avec vous.

Je profite de ce message pour te souhaiter tous nos meilleurs voeux à toi et à tous ceux qui t'entourent. La santé avant tout. En espérant que les voyages feront encore partis des projets en 2010.

Gros gros bisous

Manüe et Raynald