samedi 10 janvier 2009

Grimentz

Samedi,10 janvier 2009

Ce matin, le réveil du natel(pour les québécois, natel= cellulaire)m'a joué un tour; il n'a pas sonné et je me suis levée en retard.Moi qui déteste être en retard surtout que j'avais bien signalé à Nicolas,la veille, être prête pour 8hres. Il est 7h45.Tout énervée et l'orgueil de ne pas faire attendre les gens qui prennent la peine d'être là au moment convenu, je préfère sauter mon déjeûner. Je sais que ce n'est pas bien mais juste le temps d'enfiler mes combinaisons et me brosser les dents quand Nicolas sonne à la porte. Observant mon désarroi,il me rassure en m'invitant à prendre mon temps. J'enfile un jus d'orange à toute vitesse et je suis prête. Pas pour Nicolas, il insiste pour que je déjeûne soit en route ou maintenant. Bon, d'accord. Puisque je suis ici, aussi bien prendre mes bonnes céréales nourrissantes avec un mélange de fruits et noix. Maintenant, je suis prête. Aujourd'hui, Nicolas me propose de skier à Grimentz, un endroit qui me rappelle des souvenirs;un petit village visité,l'an dernier, après ma première grande journée de ski à St-Luc,une station avoisinante, en Suisse.Vous vous rappelez;j'étais tellement fatiguée que j'en avais oublié mes clefs sur la serrure de porte.Puisque Nicolas est allé à la station de Grimentz,il y a très longtemps, il se rappelle plus ou moins des pentes.Pas grave, nous les découvrirons ensemble, lui dis-je.Très sympathique ce Nicolas, il s'assure que la station de ski où nous allons,possède les différents remontes-pentes me permettant de me détendre sur les télésièges et de pratiquer sur les arbalètes(t-barres)et les assiettes(poma-lifts).Mon objectif est d'être capable de monter les arbalètes et les assiettes sans me crisper ni avoir peur de tomber. Incroyable mais vrai!Nous quittons Lausanne maussade avec son plafond ennuagé, traversons le stratus comme Nicolas me le surnomme,comme un brouillard intense qui s'éclaircit au fur et à mesure que nous grimpons dans les montagnes. Vous l'avez compris, nous changeons d'altitude.Plus nous sommes hauts, plus il fait beau.Le soleil resplendit, le bleu du ciel contraste avec le blanc immaculé de ces sommets enneigés. C'est très beau à voir! Magnifique! Arrivés à la station de Grimentz,nous empruntons un télécabine qui nous mène au début du domaine skiable,au-dessus de Bendolla.Ce domaine s'étend des Becs de Bosson à presque 3000m d'altitude.Plusieurs activités d'hiver animent cette station qui me semble très active, en effet.Tout juste avant de monter à nouveau, je m'amuse à me faire photographier près de Yogi,l'ours fétiche de mon enfance. Je ne savais pas qu'il était populaire par ici. Puis nous empruntons un télésiège qui nous mène à environ 2436m. La vue est superbe.D'ici, nous observons le barrage de Moiry sous un angle différent du point de vue de Zinal.Nicolas m'apprend que les cendres de l'une de ses grand-mères y ont été déposées à sa demande. Elle était la doyenne du coin, si je me rappelle bien.Je garde un moment de silence et j'offre une pensée pour elle. Elle devait être quelqu'un chéri dans son hameau pour choisir un tel endroit. Cet endroit avec des moments si paisibles et demeurant témoin de la vie qui grouille aux alentours selon les périodes saisonnières est un excellent choix,à mon point de vue, même si je ne l'ai pas connu.Dévalant les pentes avec plaisir,nous en essayons une, puis une autre. Le goût nous vient de monter à nouveau plus haut avec un autre télésiège qui nous mène, celui-là, à 2723m.De nouvelles pentes à découvrir dont certaines demandent un peu plus de techniques. Facile pour Nicolas mais un peu plus de concentration pour moi d'autant plus que ma pratique au t-barre(arbalète) est arrivée.Merci Nicolas de me rassurer quand j'ai l'impression de lever dans les airs et peur de perdre l'équilibre.Finalement, le parcours s'effectue bien. À pratiquer, il est sûr que cela devient plus facile.Descendant à nouveau les pentes avec des degrés différents, il est temps de pratiquer l'assiette.Je ne dois pas me plaindre car le parcours est léger et très bref en comparaison avec ce que j'ai déjà connu. Je prends conscience davantage de mes difficultés et de mon aisance lorsque je me détends.J'ai encore de l'assurance à gagner.Je persévère. Finalement, nous ne comptons plus les descentes. Il est presque 14h avec tout ça. Pourquoi ne pas arrêter prendre un petit quelque chose à la buvette? Hum! Une bonne soupe chaude à déguster fait plaisir à notre estomac. Observant le superbe panorama qui s'affiche devant nous,nous en profitons pour nous détendre un peu. Maintenant, assez bavardé,nous retournons skier. L'heure avance et nous devons penser descendre surtout que je commence à sentir des signes de fatigue.Après nous être déchaussés, nous déambulons dans le petit village qu'est Grimentz. Situé à 1570m d'altitude, ce petit village est là où la Corne de Sorebois(2896m) divise le val d'Anniviers en deux vallées, la vallée de Zinal et la vallée de Moiry.Très pittoresque ce village, des hôtels-chalets s'installent harmonieusement à travers la structure ancienne du village avec ses nombreux greniers et granges. Attachés à leurs traditions,les habitants de Grimentz décorent leurs maisons de géraniums à chaque année depuis 1930, à ce qu'il parait.Malheureusement,je ne peux admirer car je ne viens qu'en hiver.Il faudra bien revenir en été.En plus,au coeur du vieux quartier,on peut découvrir plusieurs stands des produits typiquement valaisans tous les vendredis. À retenir...J'apprends, aussi, que La Bourgeoisie, demeure du 15e siècle, est le centre de la vie de Grimentz.Car c'est à cet endroit que se trouve également le caveau contenant les vieux tonneaux en chêne dans lesquels vieillit le vin des glaciers.Ils sont jamais entièrement vidés mais sont régulièrement remplis de ce vin, dont le plus vieux a plus de 125 ans.Grimentz possède environ une centaine de d'autres caves où est stocké un tonneau de vin des glaciers. Je ne sais pas si un jour je me déciderai à l'essayer pour y goûter mais en attendant c'est Nicolas qui m'invite à prendre un chocolat chaud dans ce joli restaurant typique.Mium! que c'est délicieux!Une autre belle journée qui tire à sa fin. Sur le chemin du retour avant d'entrer dans la grisaille du stratus, le paysage est féérique avec la lune qui étincelle sur le manteau blanc et givré de dame nature.

2 commentaires:

Manüe et Ray a dit…

D'abord un gros merci à Nicolas qui par ses photos nous prouve que tu n'est pas si mauvaise que ça dans les pomas.... Que vos photos sont superbes. Les belles joues rouges que vous affichez prouvent le plaisir que vous vivez. Tu nous parle du vin des glaciers mais tu nous laisses sur notre appétit à ce propos. Je suppose que c'est du vin qui est fabriqué ailleurs mais entreposé à cet endroit... Dis m'en plus, c'est intéressant.

Manüe et Ray a dit…
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