jeudi 17 juin 2010

Vacances en Alsace...au pays des cigognes!

Lundi,24 mai 2010
Après un belle fin de semaine avec Jean-Luc, venu nous rendre visite, c'est à notre tour de partir. Nous quittons Lausanne en route vers l'Alsace. Et oui! Nicolas et moi sommes en vacances et nous comptons en profiter pour nous balader. C'est,à chaque fois, un plaisir pour nous que d'explorer de nouveaux cieux surtout que nous avons choisi cette destination en raison d'un beau cadeau de fête «Smart Box» offert par Anne-Marie. Notre choix, s'est donc, arrêté à l'Hostellerie la Charrue. Située au coeur de l'Alsace, entre Strasbourg et Colmar, cette maison à colombages est une vraie maison alsacienne de caractère. Puisque c'est un jour férié à cet endroit, nous nous rendons à Obernay pour y prendre une bouchée où nous découvrons, par la même occasion, une belle ville avec ses toits de tuiles en écailles, ses pignons aigus, ses clochetons, ses clochers, son belfroi et son puits aux six seaux! Encore une fois, c'est une belle ville remplie d'histoires intéressantes à découvrir. Nous en profitons pour flâner et admirer ces nouveautés qui s'offrent à nos yeux avant de prendre notre souper au restaurant Santa Maria.
Mardi,25 mai 2010
Ce matin, nous quittons Sand et nous montons vers le nord en direction de Marlenheim, là où débute la Route des vins d'Alsace. Inaugurée, le 30 mai 1953, à l'occasion d'un rallye automobile créé par l'Office du Tourisme: deux convois prirent la route en même temps, l'un de l'extrémité nord du vignoble alsacien, à Marlenheim, et l'autre de l'extrémité sud, à Thann, et roulèrent à la rencontre l'un de l'autre. Plusieurs dégustations et visites touristiques auraient eu lieu en route. Ce qui s'était avéré un succès selon la presse régionale malgré le mauvais temps. Aujourd'hui, la route bénéficie d'un nombre de visiteurs croissant et d'une popularité toujours plus grande. Il faut savoir que l'office du tourisme mise sur un concept global pour le visiteur,qui associe les plaisirs du vin et d'une gastronomie typique à un séjour dans des localités au cadre pittoresque, à la visite de châteaux environnants et de musées artistiques et culturels. En ce qui nous concerne, vu notre notre bref séjour,nous laissons aller notre curiosité au fil de nos découvertes du jour. Cette route qui s'étend sur plus de 170 km et 67 communes entre les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin serpentent les principaux villages et villes viticoles de la région. Située au nord-est de la France,bordée à l'ouest par les sommets arrondis des Vosges et à côté de l'Allemagne et de la Suisse, l'Alsace bénéficie d'une position privilégiée au coeur de l'Europe. Grâce à cette grande variété de paysages: des forêts,des vallées, des plaines et des collines, l'Alsace jouit d'un climat semi-continental. Alors, c'est déjà commencé; nos yeux ne se lassent pas d'admirer, tout au long de notre chemin, ces magnifiques paysages,parsemés, par-ci et par-là, de ces villages fleuris,de ces abbayes romanes, de ces châteaux du Moyen-Âge dont certains sont en ruines et d'autres restaurés et de ces collines ondulantes où sont impeccablement alignées les vignes qui font tant honneur au peuple alsacien. Première curiosité de la journée; nous sommes arrivés au Mont Sainte- Odile. Situé au sommet d'une montagne des Vosges à 35 km au sud-ouest de Strasbourg et perché à 761 mètres, ce sommet privilégié par 6000 ans d'histoire est dédié à la sainte Odile, l'abbesse fondatrice de ce monastère,la patronne incontestée de l'Alsace. C'est un endroit de beauté et de lumière, un lieu de pélerinage et d'intense recueillement. C'est plus difficle aujourd'hui qu'hier de retrouver dans cette enceinte sacrée,la quiétude propice à la réflexion spirituelle en raison de sa popularité. Après le Haut-Koenigsbourg, c'est l'endroit le plus visité d'Alsace, parait-il. En plus de ses chapelles et son cloître,ce couvent historique est assez original avec son hôtel, ses restaurants, ses snacks,ses boutiques de souvenirs, sa source et sa vue...sa vue admirable sur la plaine alsacienne qui va jusqu'aux crêtes de la Forêt-Noire de l'autre côté du Rhin. À la suite, nous enpruntons l'escalier où nous accédons au Mur Païen dont l'appellation relativement récente, exprime l'ancienneté des vestiges de gigantesques et mystérieuses fortifications s'étendant du sous-bois, au flanc du Mont Sainte-Odile, sur plus de 10 km. C'est impressionnant! D'une épaisseur de 1'70m et d'une hauteur de 3m dans les parties les plus hautes, cette construction particulière daterait à l'époque celtique. Puis,notre visite continue vers le château du Haut-Koenigsbourg,un symbole de la puissance germanique.Il faut savoir que ce lieu fut repéré en premier lieu par Frédéric de Hohenstaufen, dit «Le Borgne», duc de Souabe qui avait vu probablement l'importance stratégique de la montagne du Stophanberch(s'allongeant d'ouest en est, perpendiculairement à la plaine). Cet éperon rocheux se trouvait à la croisée d'importantes routes commerciales: la route du blé et du vin(du nord au sud) et la route du sel et de l'argent(d'ouest en est). Encore une fois, que d'histoires! Devenu possession par différentes familles; tantôt françaises, tantôt suédoises et même tantôt allemandes, ce château est également témoin de pillages, d'abandons et même de dons pour finalement se retrouver en 1865 dans le patrimoine de la ville de Sélesta qui offrit ses ruines remarquablement conservées, semble-t-il, à l'empereur allemand Guillaume II de Hohenzollern en 1899.Puis par le traité de versailles(1919), la France est devenu propriétaire des biens de la couronne allemande et a obtenu le Haut-Koenigsbourg. Fascinant à visiter ce château avec son étagement des masses de grès rose...! L'après-midi avance bien et il est temps de rentrer mais,avant, nous arrêtons à Sélesta pour faire le plein d'essence et faire quelques courses. C'est une belle ville méconnue qui gagne à se faire découvrir.Nous traversons la Tour Neuve, l'une des quatre portes de la seconde enceinte de la ville. Construite à la fin du XIIIe siècle, la galerie et les quatre tourelles du toit aurait été rajoutées en 1614. Diverses fresques ornent la tour dont l'une est une représentation de la cruxifion. Nous nous retrouvons sur la rue des Chevaliers où la présence de génie d'artistes s'impose à ces belles maisons peintes et joliement décorées. Au bout, nous terminons notre exploration devant l'Église Sainte-Foy; cette belle église romane construite au milieu du XIIe siècle. Cette superbe église en grès rose et en granit possède trois tours dont la plus belle et la plus ancienne est la tour de croisée que nous voyons à peine sur la photo. Avant d'entrer à Sand, nous nous arrêtons à l'Auberge des Alliés y prendre un souper typique de la place. Les asperges blanches sont à l'honneur, ici!
Mercredi,26 mai 2010
La journée commence bien avec ce délicieux déjeûner. Nous discutons, avec intérêt, de ce que l'un ou l'autre aimerait découvrir tout au long de la journée. Il y a surtout une activité que Nicolas insiste pour y aller depuis hier et maintient encore ce matin;se rendre à «Cigoland». Souvenir d'une activité faite avec ses parents dans son enfance et aimerait me le faire découvrir. Ayant pris un programme d'information à l'un des kiosques touristiques de la région sans trop regarder,Nicolas croyait que c'était la même activité qu'il avait connu. J'ai beau lire et relire ce document qui ne m'inspire pas vraiment. Je veux bien y aller pour lui faire plaisir même si je trouve que c'est une activité plutôt familale mais me promener dans les petites cigognes ou embarquer dans les petites autos tamponneuses;un parc d'attraction pour enfants...Et me voilà partie à le taquiner surtout lorsqu'il réalise que ce n'est pas ce qu'il suppose. Déjà en route, nous serpentons ces nombreux petits villages pittoresques et arrêtons par ici, puis par là. C'est à son tour de me taquiner parce que j'aime bien arrêter pour photographier ces beaux coquelicots qui bordent le chemin régulièrement. Euréka! À la hauteur d'Hunawihr, nous apercevons ce grand panneau qui confirme ce que nous recherchons. Ce parc privé de loutres et de cigognes, fondé depuis 1976, désire faire découvrir le patrimoine naturel local, en poursuivant rigoureusement 2 objectifs: la conservation des espèces menacées d'extinction en Alsace, par la reproduction en captivité voire la réintroduction et la sensibilisation auprès des visiteurs sur l'importance de l'équilibre entre l'homme et la nature. Oiseau sacré de l'Antiquité, cet échassier a tout d'un emblème: sa blancheur, synonyme de pureté; son retour au nid chaque année, large symbole de fidélité; on dit même que la cigogne apporte bonheur dans l'habitation qui héberge son nid...mais surtout elle symbolise à elle seule toute une région, l'Alsace... Pas de chance! C'est fermé à l'heure du midi. En attendant, pourquoi pas visiter Riquewihr? Consolation Nicolas! Regarde la cigogne dans son nid sur la toiture! Ces gens doivent être heureux!!!Riquewihr, un musée à ciel ouvert! Blottie au pied des collines sous-vosgiennes, cette magnifique ville offre un ensemble historique architectural,culturel et viticole unique. Par l'harmonie des maisons vigneronnes et maisons de maîtres, l'imposant belfroi du Dolder, la porte supérieure et les solides murs d'enceinte médiévaux,Riquewihr est considérée comme la perle du vignoble alsacien. Pour mieux la découvrir, nous en profitons pour mieux la connaître en faisant un tour avec le petit train touristique qui nous promène, même, dans les champs de vignes aux alentours. De là,la vue est superbe. Auparavant, nous dénichons notre toit pour la nuit. Une enseigne particulière attire notre attention. «Au Péché Mignon» est une auberge intrigante avec son décor insolite d'anciens costumes de théâtre où Mme Renée Loos,la patronne, nous reçoit un peu timidement mais avec grande gentillesse. La charme de ce décor nous incite à réserver une table pour le souper. Il est temps de retourner au parc des cigognes si nous ne voulons pas manquer ce beau spectacle d'animaux pêcheurs. Tu as eu une bonne idée, Nicolas! Ce spectacle commenté unique en Europe,à la fois, intéressant par l'explication de l'animateur et amusant par les clowneries des animaux surtout le petit oiseau blanc,non invité parait-il(?)dont j'ai oublié le nom, qui s'amuse à voler les petits poissons promis aux acteurs aquatiques de ce show: dans un bassin vitré, les animaux pêcheurs dévoilent leurs différentes techniques de nage et de pêche. Nous pouvons observer ainsi un cormoran,une loutre d'Europe,les manchots,les otaries de Byronia,etc. Avant comme après,nous avons la possibilité d'apprendre et d'observer ces magnifiques oiseaux que sont les cigognes ainsi que d'autres espèces menacées.Il parait qu'en 1961, l'Alsace comptait 118 individus(soit 80% de l'effectif français),la cigogne a bien failli disparaître: en 1982,il ne restait que 2 couples sauvages. Alors,le centre a été créé dans le but de sauvegarder l'espèce menacée. De retour à notre auberge dont l'origine était une étable selon l'employé de la maison.Assis dans un décor particulier de la salle à manger,nous dégustons ce fameux plat typique qu'est le baeckeoffe. Ce plat longuement mijoté au four dans un pot ovale en terre cuite est composé de couches de viande(boeuf, porc,agneau)alternées avec des couches de pommes de terre, et autres légumes...Mium! mium!
Jeudi,27 mai 2010
Après quelques achats dans les boutiques de Riquewihr, nous continuons notre aventure en longeant la route bordée de ces nombreux villages de vignerons. Nous nous arrêtons à Kaysersberg, une autre ville qui est chargée de son lot d'histoires. Elle vécut des moments de prospérité et même des moments de misère, entre autres,la guerre des Trente ans. Cette ville fut meurtrie également lors des combats de libération en décembre 1944. Une reconstruction rapide a permit à la ville de reprendre son essor qui fait d'elle, aujourd'hui, une belle ville florissante, une autre perle alsacienne. Après avoir vadrouillés dans les rues de la ville et une visite à la Verrerie d'Art, un atelier artisanal, nous nous dirigeons à Colmar,une autre ville riche en histoires. Sa population, malgré, frappée par la guerre,la peste et les luttes fraticides d'antan,s'est relevée depuis et sa reconstruction urbaine permet, aujourd'hui, une ville de progès, une ville prospère, animée, de culture. Nous nous attardons, un peu trop, à lézarder dans les rues. Puisque notre passage est bref,nous pensions gagner du temps en prenant le petit train blanc pour nous faire visiter la ville dans ses grandes lignes. Belle arnaque;il s'arrête souvent et les pauses du chauffeur sont un peu trop longues à notre goût. Vraiment différent de celui de Riquewihr, ce petit train touristique nous a quand même permit de voir son ensemble. Il est un peu tard pour choisir un toit,non pas trop tard mais le choix est quand même limité. Ne t'inquiètes pas Hélène,nous trouverons,me dit Nicolas. Après quelques hôtels faits, au dernier endroit , la dame nous a référé à un autre hôtel, dont il reste encore des chambres disponibles, au bout de la rue. Et bien, le bout de la rue est plus loin que nous l'avions imaginé...environ 50 minutes...peut-être pensait-elle que nous étions en auto?...ou c'est nous qui avons oublié de lui dire que nous étions à pieds. Comme à notre habitude, nous découvrons de nouvelles rues moins intéressantes à admirer. Pourquoi faut-il longer, à chaque fois, ces rues commerciales où nous pouvons deviner et connaître toute la gamme de voitures qu'une ville peut vendre...? Tiens, ça rappelle la Grèce, tout à coup!...Arrivés, mais ce n'est pas gagné car la chambre fumeur disponible ne nous convient pas en raison de l'odeur nauséabonde qui s'en dégage. Donc, restons zen, et nous rebroussons chemin pour finalement trouver un hôtel IBIS qui nous convient...ouf! Maintenant que nos valises sont rangées, oublions les visites, il est temps de se restaurer et c'est à la Brasserie des Tanneurs que nous sirotons notre bière tout en savourant leur menu du jour.
Vendredi,28 mai 2010
Aujourd'hui,c'est le jour du retour et histoire de varier le parcours, nous empruntons un chemin différent qu'à l'arrivée. Plutôt que de prendre la grande route, nous choisissons les petites nous faisant découvrir de nouveaux paysages. C'est ainsi que nous passons par Eguisheim, Guebwiller,Thann avant d'entrer au pays où nous passons près de Porrentruy pour finalement s'arrêter à St-Ursanne dans le coeur du Jura à environ 50 minutes de Bâle.Le Clos du Doubs, en tant que réserve naturelle, se livre entre montagne et rivière. Affluent de La Saône, le Doubs baigne St-Ursanne,cette petite cité médiévale.Elle vaut bien un arrêt!

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